Le full remote, une pratique à mettre en place ?
Vous souhaitez repenser l’organisation du travail au sein de votre société ? Votre mode de fonctionnement actuel n’exige pas des bureaux fixes pour vos collaborateurs ? Et si vous passiez au full remote ?
Le full remote, qu’est-ce que c’est ?
Définition du full remote
Le full remote est une des variantes du télétravail que nous connaissons tous, en tant qu’employeur ou qu’employé, même si nous ne le pratiquons pas.
Le full remote c’est un collaborateur qui travaille d’où il veut, quand il veut. À la différence du télétravail où l’activité du collaborateur hors entreprise est épisodique, le full remote se caractérise par le fait que le salarié ne vient pas, ou rarement, dans les locaux de l’entreprise.
En effet, il existe deux genres de full remote :
- Le premier : l’entreprise conserve des bureaux physiques où le collaborateur peut, de temps à autre, retrouver ses collègues, son manager, etc., pour des réunions ponctuelles ou tout simplement pour garder un lien avec l’entreprise ;
- Le second : le full remote « total » dans lequel l’entreprise ne conserve aucun local et où le collaborateur ne garde pas de lien « physique » avec l’entreprise. Donc, pas de « bureau » d’entreprise où les collaborateurs se rencontrent.
Qui utilise le full remote ?
Deux types de structures utilisent le full remote :
- Les entreprises de la tech, plutôt start-up, adeptes de la liberté la plus totale dans la gestion du temps de travail ou de l’espace de travail ;
- Certains grands groupes, pour des postes particuliers pour lesquels il est difficile de « fixer » le collaborateur.
Et aussi un troisième genre : l’entreprise individuelle (ou micro-entreprise) composée du seul dirigeant, qui ne veut pas louer un espace de travail fixe et qui préfère rester libre.
Notamment les « digital nomades » qui n’ont besoin que d’une connexion internet pour pouvoir travailler en tout lieu !
Je vous invite d’ailleurs à lire mon article à ce sujet
Les avantages de ce système
Voyons les avantages de ce système pour le collaborateur et pour l’entreprise.
L’avantage du full remote pour le collaborateur
Ici, l’avantage le plus important est la liberté !
En effet, ne seriez-vous pas libre si l’on vous disait que vous n’avez pas à aller à votre bureau tous les matins ? Ou si l’on vous disait que vous pouvez travailler où bon vous semble ?
Cet avantage est non négligeable compte tenu des longs temps de trajet, des risques de grève, ou des pannes de transport fréquentes.
À cet avantage fonctionnel s’en ajoute un autre : l’organisation de son temps de travail. En effet, avec peu ou pas de transport, le collaborateur peut organiser sa journée de manière à équilibrer harmonieusement vie professionnelle et vie privée.
L’avantage du full remote pour l’employeur
L’avantage le plus important ici est la diminution des coûts d’achat ou de location d’un bureau.
En réalité, un bureau n’est jamais entièrement occupé, si l’on considère les collaborateurs malades, en congés, en déplacement, etc.. Donc, le coût immobilier par utilisateur effectivement présent peut être important et une rationalisation pourrait s’imposer.
Les inconvénients de ce système
Il y a bien sûr aussi des inconvénients pour les deux parties.
Les inconvénients pour le collaborateur
Deux inconvénients majeurs.
Le premier sera celui de la logistique, car le collaborateur devra choisir son lieu de travail, si ce n’est pas son domicile : Bibliothèque ? Espace de co-working ? Ou autre ?
Le second sera celui de la solitude et de l’isolement. En effet, le salarié, sans attache physique avec l’entreprise, pourra se sentir délaissé et risquer le burn-out voire le brown-out. Il devra donc être armé mentalement pour résister à cet effet indésirable du full remote.
Mais, malgré cela et malgré un certain éloignement de son management, la pression sera peut-être moins importante et le collaborateur pourrait gagner en efficacité et en productivité. Néanmoins, cela n’est pas simple à démontrer.
Les inconvénients pour l’employeur
Vous l’aurez compris, l’inconvénient principal pour l’employeur est celui de la productivité du collaborateur. En effet, celui-ci ne travaillant pas sous son contrôle direct ou celui du manager, il peut y avoir un certain doute sur la productivité.
Néanmoins, des outils digitaux permettent de garder un lien avec votre collaborateur ainsi qu’une trace de ses activités. Mais il faut un haut degré de confiance et une forte responsabilisation du collaborateur pour que ce full remote soit un succès.
Autre inconvénient, corollaire de l’inconvénient coté collaborateur : celui du burn-out ou du brown-out. Le full remote requiert un tout autre genre de management qui sera la clé du succès du full remote.
Et l’employeur doit faire le nécessaire pour que le collaborateur continue à se sentir comme dans une entreprise « classique ».
Alors, full remote or not full remote ?
Au risque de paraître Normand, il n’est pas possible de se prononcer catégoriquement sur le sujet. L’adoption de ce système demande une connaissance plutôt pointue de ses collaborateurs (et inversement d’ailleurs) et il faut que tous soient suffisamment responsables et autonomes.
Néanmoins, rien n’est impossible, et il faudrait peut-être mettre en place des groupes pilotes dans les entreprises où cela n’existe pas, pour étudier la viabilité du full remote.
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