Identité de marque : et si votre entreprise devenait une « Public Benefit Corporation  » ?
Savez-vous qu’aux Etats-Unis plus de 4500 entreprises se revendiquent « entreprise Ă bĂ©nĂ©fice public », c’est-Ă -dire associant un but non lucratif aux exigences de la compĂ©tition Ă©conomique. Cette appellation fait partie intĂ©grante du travail autour de l’identitĂ© de marque.
Pourquoi transmettre une image philanthropique comme identité de marque ?
Face aux changements sociĂ©taux actuels et aux interrogations existentielles des consommateurs confrontĂ©s Ă leur relation avec les marques, de nombreuses sociĂ©tĂ©s comprennent que la seule recherche du profit maximum ne constitue plus un idĂ©al corporate, apte Ă capter lâadhĂ©sion tant de leurs clients que de leur personnel.
RĂ©ussir Ă tout prix au nom de la rentabilitĂ© fait peut-ĂȘtre le bonheur des directeurs financiers et conforte l’ego des PDG… mais peut Ă©galement, subrepticement, entraĂźner le rejet progressif de la marque pour nombre de personas. Ainsi Danone s’est-elle Ă juste titre posĂ© la question de son rĂŽle sociĂ©tal, Ă©cologique, humain au-delĂ de ses performances commerciales.
Comme l’a dit un des dirigeant de Danone : « Danone n’est pas une entreprise philanthropique, mais elle tient compte du long terme, dans la filiation du discours  fondateur de cet esprit d’Antoine Riboud ».
Il avait, il y a plus de 30 ans, insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© pour les entreprises « de rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s excessives en matiĂšre de conditions de vie et de travail ainsi que rĂ©pondre aux aspirations profondes de l’homme. » Un chef d’entreprise mĂ» par l’exigence d’associer la qualitĂ© de vie des collaborateurs au succĂšs de sa firme.
Identité de marque : réalité vécue ou paravent de discours lénifiant ?
Fer de lance d’une nouvelle vision de l’entreprise, cette identitĂ© de marque s’inscrit totalement dans le paradigme des millennials, cette fameuse gĂ©nĂ©ration Y qui semble refuser les fondamentaux du capitalisme rayonnant et individualiste… d’oĂč lâĂ©mergence des communautĂ©s collaboratives et du partage comme philosophie de vie.
Dans ce contexte, les sociĂ©tĂ©s, pour tout simplement attirer les meilleurs collaborateurs, doivent rĂ©inventer leurs missions et leurs objectifs dans le cadre d’une nouvelle culture, beaucoup plus citoyenne qu’avant. Une rĂ©cente Ă©tude menĂ©e par le cabinet Prophil a dĂ©celĂ© que l’avenir appartient aux sociĂ©tĂ©s qui « emprunteront autant Ă l’entreprise traditionnelle qu’aux organismes Ă but non lucratif ».
COP 21 : initiateur indirect d’une nouvelle identitĂ© de marque pour les entreprises
Un des mĂ©rites et non des moindres de la COP 21 : l’exigence de se conformer pour les entreprises Ă un nouvel Ă©tat d’esprit.
Au risque de passer pour un  « affairiste » sans foi ni loi, toute entreprise se doit aujourd’hui dâintĂ©grer dans sa vision, son sens de l’altĂ©ritĂ© et sa capacitĂ© dâĆuvrer pour le bien social.
La Cop 21, avec son retentissement mondial, a surement jouĂ© un rĂŽle d’entraĂźnement et d’incitation Ă inscrire l’entreprise dans un cercle plus vertueux. A condition, bien sĂ»r, de faire vivre, sincĂšrement, cette nouvelle identitĂ© de marque. Preuves Ă l’appui !
Identité de marque : de la grande entreprise à la start-up, un défi inéluctable
Vous n’y Ă©chapperez pas  évidemment. Les grandes entreprises ou du moins celles de taille significative, montreront le chemin, parfois Ă leur corps dĂ©fendant. Les consommateurs l’exigeront, les collaborateurs le demanderont, et les actionnaires suivront. Il ne restera plus qu’Ă la direction gĂ©nĂ©rale d’inventer « un capitalisme dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral « .
Les sociĂ©tĂ©s, par calcul ou par Ă©lan sincĂšre, ont commencĂ© Ă percevoir le « retour sur investissement « d’une telle stratĂ©gie marketing. Aujourd’hui, cette nouvelle identitĂ© de marque intĂ©resse les sociĂ©tĂ©s amĂ©ricaines. Trouvera -t-elle son prolongement en France? Sans nul doute, selon les derniĂšres Ă©tudes comportementales, et les rĂ©centes initiatives dans ce sens, Ă l’instar de la Camif ou de Nutriset, PME familiale qui inscrit dans sa charte de valeurs, sa lutte contre la malnutrition.
Inclure une responsabilité sociale dans son identité de marque
Au fond, pourquoi se payer de mots … que l’intention soit louable ou machiavĂ©lique. Qu’importe si la rĂ©alitĂ© correspond Ă de rĂ©elles avancĂ©es Ă©cologiques, sociĂ©tales, donnant Ă la philosophie du »care » toute ses lettres de noblesse et permettant aux collaborateurs, consommateurs, pouvoirs publics de bĂ©nĂ©ficier d’un nouvel art de vivre, plus respectueux de la santĂ©, de l’environnement et du mieux « vivre ensemble ».
Pourquoi n’adoptons-nous pas le souhait d’Emmanuel Faber, directeur gĂ©nĂ©ral de Danone, qui propose tout simplement de modifier deux articles du code civil dĂ©finissant l’objet des entreprise en y incluant l’obligation d’une responsabilitĂ© sociale. Ă l’heure oĂč la France Ă©labore de nouveaux droits du travail, une telle initiative serait la bienvenue !
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